De la POSTUROLOGIE à la POSTUROCEPTION® (extraits)

par le Dr MESQUIDA Serge.
De la posturologie à la Posturoception
[peekaboo_link name= »intro »]Introduction[/peekaboo_link]
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Lorsque l’on parle de posture, passant d’un paradigme de système compliqué à un paradigme de processus complexe, on passe dans le même temps de la notion de système postural à la notion de processus postural et de la posturologie à la Posturoception® qui en représente l’application thérapeutique.

La Posturoception® est le traitement du processus postural qui se caractérise par la complexité, l’émergence et l’intentionnalité. De l’interdépendance des extérocepteurs du positionnement, de la charge, de la limite et de la cohérence que sont l’œil, l’appareil manducateur, l’épiderme et le schéma corporel, naît le processus postural.

La Posturoception®, nouvelle vision thérapeutique de notre régulation posturale repose sur la pratique de l’ostéopathie, sur l’expérimentation aux travers d’études en double aveugle et sur la pratique clinique qui s’est élaborée au travers de milliers de cas traités. Elle permet d’élaborer une conception cohérente et pratique de l’analyse et de la correction des désordres du processus postural. De plus elle est étayée par l’embryologie qui montre l’origine commune ectodermique de ces différents capteurs, par le schéma d’évolution du développement du nourrisson qui montre que le pied n’est que le maillon terminal de notre développement vers une station érigée et par la physique atomique qui ouvre des perspectives de compréhension de notre mode de perception jamais abordées jusqu’alors dans ce domaine.

Cet ouvrage se veut une initiation à la compréhension fondamentale de cette nouvelle approche thérapeutique qu’est la Posturoception® au travers d’une description théorique et pratique de chaque capteur et leur interdépendance
dont émerge le processus postural. Il se destine aux professionnels de l’ostéopathie qui ont l’habitude des pathologies fonctionnelles locomotrices, de l’analyse des dysfonctionnements locomoteurs et de leurs traitements qu’ils soient médecins, kinésithérapeutes, ou issus d’écoles d’ostéopathie.

Il se destine aussi aux dentistes et praticiens qui interviennent sur l’appareil occlusal pour élargir le point de vue de leur pratique. Il s’adresse aux orthoptistes et aux ophtalmologistes qui sont des intervenants clefs dans la conduite du traitement de Posturoception®. Il s’adresse enfin aux médecins et aux médecins généralistes en particulier qui trouveront là matière à réflexion sur un des principaux motifs de consultation de leurs patients à savoir la douleur et qui découvriront le rôle thérapeutique important qu’ils peuvent jouer dans la gestion du processus postural.

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[peekaboo_link name= »chap1″]Chapitre 1 – DE LA POSTUROLOGIE A LA POSTUROCEPTION[/peekaboo_link]
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….A tout moment, le monde que nous percevons doit être compréhensible. Cela nécessite une stabilité de perception de celui-ci, que ce soit nous qui bougions ou l’extérieur qui soit en mouvement ou les deux. Que se passe t-il alors si nous présentons un défaut de perception de ces ondes électromagnétiques? Comment faire alors pour garder notre interprétation cohérente du monde ? Nous devons avoir cela à l’esprit chaque fois que nous voulons entreprendre un traitement de Posturoception® parce que, lorsque nous compensons ce défaut de perception afin de garder notre cohérence d’interprétation, c’est aux dépens d’un gauchissement de notre structure que nous le faisons. La Posturoception® est donc une méthode de correction posturale qui considère la posture comme un processus et non pas comme un système…

…. Cette vision de globalité dynamique d’un processus indivisible est capitale. Elle change complètement le traitement de la posture car on ne peut plus alors analyser une posture capteur par capteur, en les ordonnant par ordre de priorité et en les corrigeant séparément en lieu et en temps. La Posturoception® coupe avec l’étude analytique de la posture pour en appréhender le processus global. La correction du processus postural en Posturoception® n’est plus déterminée par le thérapeute mais dirigée par le processus lui-même…

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[peekaboo_link name= »chap2″]Chapitre 2 – LE SCHEMA CORPOREL : EXTEROCEPTEUR DE LA COHERENCE[/peekaboo_link]
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Nous existons dans le monde et le monde n’existe que si nous pouvons décoder l’information c’est-a-dire l’énergie qui en est porteuse à savoir : l’onde électromagnétique. Le tissu ectodermique perçoit cette information. Sa surface de captation est extrêmement vaste par la peau et très spécialisée au niveau de l’œil. Il s’agit la de l’extéroception. Celle-ci ne suffit pas en soi pour percevoir et traiter l’information. Il faut que la structure soit maintenue cohérente par rapport a l’information. Ce rôle est dévolu a la proprioception.

En effet, sous l’angle du sujet qui nous intéresse, la fonction principale de l’homme est de maintenir une fonction locomotrice efficiente. Comme l’énergie a une nature double, la perception à une nature double par définition : extéroceptive à travers la perception de l’onde, proprioceptive à travers la perception des structures endogènes ou exogènes. Sous cet angle, l’œil et l’épiderme sont des extérocepteurs en ce qu’ils perçoivent les ondes électromagnétiques.

La Posturoception® est le traitement de la perception de l’information extéroceptive, en d’autres termes c’est le traitement de la perception du signal électromagnétique…

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[peekaboo_link name= »chap3″] Chapitre 3 – L’OEIL : EXTÉROCEPTEUR DU POSITIONNEMENT [/peekaboo_link]
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…L’évolution technologique devait engendrer une société confortable, la mécanisation mettre un coup de frein aux contraintes délétères. Il n’en fut rien …

…Le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier, les contraintes ont changé. Lorsque nous ne sommes pas en voiture, nous sommes devant la télévision qui émet maintenant 24h/24h 7j/7j. Nous la quittons pour l’ordinateur duquel on ne se déconnecte jamais au travers des téléphones portables aux écrans ridiculement petits. Et pour se détendre et se cultiver, nous lisons sur toutes sortes de supports. En 2007, une étude canadienne estime a 26 heures ou plus par semaine, le temps passé par un individu devant un ordinateur et la télévision a titre privé.

Dans un même temps, le travail tertiaire s’est développé et la majorité de la population au travail se retrouve rivée toute la journée derrière un écran d’ordinateur ou au volant d’un véhicule.

Cette description n’est pas un plaidoyer acerbe et cynique pour servir l’idéologie du : « c’était mieux avant » mais une description synthétique de notre situation actuelle. Nous avons remplace les contraintes physiques par des contraintes oculaires énormes et permanentes. Nous devons donc avoir une capacité oculaire adaptée à cette nouvelle donne.

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[peekaboo_link name= »chap4″]Chapitre 4 – LES DENTS, EXTEROCEPTEUR DE LA CHARGE[/peekaboo_link]
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…Il existe deux types de force en nous : la force phasique et la force tonique qui empruntent des structures anatomiques neuromusculaires différentes.

La force phasique est celle qui nous apparaît en toutes circonstances. C’est celle de l’activité. Elle dépend de l’âge, du sexe, de l’entrainement physique. Elle évolue au cours de la croissance et involue avec l’âge, se développe avec l’activité et régresse avec l’oisiveté physique. Elle est supportée neurologiquement par le cortex cérébral, le système pyramidal et musculairement par les muscles phasiques. Elle soutient notre activité volontaire qui est dirigée vers l’avant. Son système anatomique est donc prédominant dans les chaines de flexion. C’est sur ce système que se battit la rééducation fonctionnelle, l’éducation sportive qui, au comble de son développement et de son raffinement, nous permet de vibrer à la vue d’un spectacle sportif de haut niveau. La force phasique est reliée à l’activité consciente, volontaire ; elle est perçue comme une caractéristique du soi.

La tonicité est le côté obscur de la force. Elle ne nous apparaît jamais, elle ne se développe pas, elle est présente en pleine capacité ou elle est effondrée. Après la période de maturation de ses structures, elle ne dépend pas de l’âge, du sexe, et n’est pas modifiée par l’activité physique. Elle est supportée neurologiquement par les structures sous-corticales, le système extrapyramidal et, musculairement, par les muscles toniques et tonico-phasiques. Elle soutient l’érection de notre structure anatomique qui est dirigée vers l’arrière. Son système anatomique est donc prédominant dans les chaines d’extension. Totalement exclue du champ de conscience, la force tonique est inaccessible à l’action volontaire. On ne peut pas la rééduquer, ni la développer ; elle échappe totalement à la conscience de soi.

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[peekaboo_link name= »chap5″]Chapitre 5 – LA PEAU, EXTEROCEPTEUR DE LA LIMITE [/peekaboo_link]
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Sous l’angle de la Posturoception®, la peau est l’extérocepteur dans lequel la limite du processus postural se signifie. Elle est la séparation entre les informations électromagnétiques et mécaniques extérieures au processus postural et les informations électromagnétiques et mécaniques dont émerge ce dernier. Le processus ne peut se développer que s’il garde une frontière, s’il ne se dilue pas dans les processus extérieurs qui nous entourent.

Connue et reconnue, la perception du toucher, grossier ou fin, de la douleur et des variations thermiques font appel aux extérocepteurs anatomiques implantés dans le derme essentiellement et dans l’épiderme (Disques de Merkel et terminaisons protopathiques).

Moins connue et reconnue est la capacité de la peau à reconnaître les couleurs. Mme Yvonne Duplessis a passé quarante ans de sa vie à étudier la sensibilité dermo-optique qui est la capacité de l’homme de réagir à des surfaces colorées, dissimulées à sa vue, placées à quelque distance de ses mains, même sous des écrans transparents ou opaques. Au moyen de tests objectifs et subjectifs, elle a mis en évidence la capacité d’apprentissage que nous avons à percevoir les couleurs (ondes électromagnétiques) au moyen de la peau : l’hypothèse émise est celle de la discrimination de l’émission plus ou moins importante des infrarouges.

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[peekaboo_link name= »chap6″]Chapitre 6 – JAMBE COURTE, L’EXCEPTION ORTHOPEDIQUE [/peekaboo_link]
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…Lorsque le bassin vrille, l’ilium qui part en avant s’abaisse, l’ilium qui recule s’élève, créant une jambe courte apparente du cote de l’ilium antérieur : nous sommes alors en présence d’une torsion. Cette situation se retrouve dans toutes les situations de perturbation du processus postural, autrement dit pour la quasi-totalité des patients que l’on est amené à traiter.

Ce gauchissement est lié à la déformation de la structure consécutive au maintien d’une perception cohérente. Il faut donc déterminer la vraie jambe courte dans cette torsion générée par le défaut de perception visuelle, le schéma corporel, la perturbation occlusale, la contrainte des cicatrices pathologiques et la jambe courte elle-même…

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[peekaboo_link name= »chap7″]Chapitre 7 – LA CONSULTATION DE POSTUROCEPTION[/peekaboo_link]
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…Le problème le plus important dans le fonctionnement du processus postural est celui de l’intégration du schéma corporel. Les corrections appliquées aux capteurs pour l’équilibrer ne sont pas suffisantes pour corriger instantanément celui-ci, c’est pour cette raison qu’une détorsion prend plusieurs semaines ou mois. Le schéma corporel fixe le processus postural, l’ostéopathie agissant sur la proprioception et l’extéroception selon les techniques utilisées, favorise la cohérence de celui-ci en agissant comme un accélérateur…

…C’est la transformation posturale du sujet d’une consultation à l’autre qui signe le déroulement normal du traitement de Posturoception®, pas l’amélioration de ses douleurs. C’est une notion fondamentale qui permet de garder un repère de jugement objectif dans les cas difficiles où l’amélioration clinique se fait attendre ou inversement dans le cas où il y a une disparition des douleurs alors que le processus postural n’est pas parfaitement corrigé…

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[peekaboo_link name= »chap8″]Chapitre 8 – LA POSTUROCEPTION, POURQUOI ? POUR QUI ?[/peekaboo_link]
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…Classiquement, la posture est considérée comme le soutien du mouvement. D’un point de vue mécanique, le mouvement a une énergie cinétique; la posture qui est le point de référence mécanique, n’a pas d’énergie mais s’appréhende comme un équilibre statique. En quelque sorte, il faut avoir le meilleur positionnement des pièces neuro-musculaires pour avoir la meilleure énergie cinétique ou le mouvement le plus efficace.

Ce point de vue mécaniste sous-entend une structure étagée dans laquelle le musculo-squelettique serait la structure effectrice, animée par le neurologique. Mais nous ne sommes pas un assemblage mécanique comme pourraient l’être des robots. Quand ces derniers existeront, ils « naîtront » finis avec une forme définie et certains de dire que leur intelligence naîtra de leur complexité…

…La véritable différence qui existe entre un robot humanoïde et un être humain, est la question de la forme dans le temps qui relève d’un processus complexe. Le robot naîtra dans une forme finie alors que l’être humain doit auto-gérer sa forme car il est dans un cycle de naissance, de croissance, de développement, d’involution et de mort, processus autoréférencé et continu, sans pause possible donc…

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Erratum : page 71 du livre, une inversion malheureuse s’est glissée entre hypermétropie et myopie. Nous vous prions de nous excuser pour le désagrément de lecture occasionné.


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