La Posturoception ®

 

C’est quoi la posturoception ® ?

Alors que marcher normalement ne présente pas à priori de difficultés majeures, pour certains d’entre nous c’est difficile : il peut arriver de se tordre fréquemment les pieds, de se faire des entorses à répétition, de se cogner tout le temps, de tout laisser échapper des mains.

Alors que rester assis ne présente à priori pas de difficultés majeures ni ne nécessite de qualités physiques particulières, les personnes qui se plaignent de douleurs alors qu’elles sont assises au travail, qui ne peuvent plus sortir de leur voiture après un long trajet, qui sont réveillées la nuit ou qui ne peuvent pas rester au lit le matin sont  nombreuses.

Tous ceux qui ne peuvent pas rester assis lors d’une séance de cinéma alors qu’ils vivent un moment de détente se reconnaitront dans ces lignes. Pourquoi se fait-on un lumbago en ramassant un crayon par terre ? Cela nécessite-t-il une rééducation pour « muscler » le dos ?

Les premières idées qui viennent à l’esprit pour justifier les douleurs sont: je ne suis pas assez musclé, j’ai trop de poids, je suis trop vieux, j’ai de l’arthrose, je suis stressé… On cherche en permanence un défaut physique pouvant expliquer les douleurs. Alors qu’en réalité, la plupart du temps, il s’agit d’un défaut de perception du monde qui nous entoure: notre processus postural est déstructuré.

Nous sommes mal positionnés dans le monde à chaque instant, nos articulations et nos muscles sont en contrainte permanente, que nous soyons debout, assis, couché, au repos ou en action. La Posturoception® consiste à analyser cette situation et à structurer l’activité du processus postural.


Le schéma corporel, notre carte mémoire

Le schéma corporel, notre carte mémoire

Le schéma corporel est en quelque sorte la carte mémoire de ce que nous sommes. Il ne réside pas dans un lieu bien défini dans notre organisme mais il en imprègne la totalité. C’est lui qui nous permet de nous définir tel que l’on est.

Le schéma corporel nous sert de référence, il nous permet de conserver notre identité tout au long de notre vie. Nous sommes toujours nous, tout au long de notre vie malgré les changements que le temps nous impose.
Nous interprétons tout ce qu’il advient dans notre vie au travers de notre schéma corporel. Si bien que, si nous sommes tordus dans l’espace, le schéma corporel nous contraint indéfiniment dans cette torsion et ce déséquilibre, et nous pouvons en souffrir.

Le schéma corporel est l’extérocepteur de la cohérence, c’est-à-dire qu’il rend possible l’interprétation personnelle du monde extérieur et de soi : il est notre référence personnelle.


La peau

Contractures permanentes et lésion de la peau

La peau est notre limite, elle nous contient tout entier. Ainsi si l’on sauve sa peau, on se sauve entièrement. Mais la peau est aussi l’organe qui nous différencie des autres et du monde extérieur. C’est l’enveloppe des autres qui nous apparaît lorsque nous les regardons. C’est la sensation des objets extérieurs sur notre peau et la vision de notre enveloppe qui nous donnent le sentiment d’être soi. La peau est donc la limite qui nous fait ressentir la différence entre notre corps et le monde qui nous entoure.

Si la peau est perturbée par une lésion de l’épiderme, par exemple une cicatrice, la limite avec l’extérieur est corrompue. Le processus postural se trouve alors obligé de rentrer en sur-régime pour maintenir notre cohérence, entraînant des contractures permanentes des zones autour de la cicatrice: ainsi une cicatrice survenue dans l’enfance peut entraîner un blocage de la colonne vertébrale pour toujours, sans aucune possibilité d’y échapper, tant que l’on ne traite pas cette cicatrice pour rétablir une limite normale.

L’épiderme est l’extérocepteur de la limite.


L’œil

L'oeil, capteur de la posturoception

90% de notre perception du monde passe par nos yeux lorsque nous sommes bien voyants.

Pour percevoir correctement un objet, une situation avec ses yeux, on est obligé à tout moment de bien percevoir les distances, de bien nous situer dans l’espace sous peine de ne pas réussir ce que l’on entreprend, voire même de se blesser.

Si les yeux présentent un défaut pour voir ou réunir les images, on sacrifie sa structure afin de garder une image nette et un calcul des distances correct.  Alors le corps se déforme sans que l’on s’en rende compte pour maintenir notre vision correcte. On ne perçoit que rarement que l’on est tordu; en revanche on perçoit que l’on a des douleurs chroniques sans se douter que ce défaut d’œil en est la cause tant il est naturel de vivre comme l’on est.

Les douleurs chroniques qui augmentent en fin de journée, en voiture, devant l’ordinateur ou la télévision ainsi que la maladresse et l’instabilité, naissent du gauchissement de notre corps nécessaire pour maintenir une vision cohérente du monde.

L’œil est donc l’extérocepteur du positionnement.


Les dents

La fatigue chronique peut provenir d'un défaut dentaire

Les dents, et plus largement l’appareil manducateur, sont l’organe qui permet la gestion du poids ou des contraintes que nous rencontrons à chaque instant. Nous serrons les dents pour soulever du poids, pour faire face aux soucis et pour tenir notre propre corps.

On serre légèrement les dents lorsque l’on veut soulever quelque chose de très fragile, et très fortement lorsque l’on veut accomplir une performance sportive.

Si un défaut dentaire apparaît comme des dents manquantes, une infection dentaire ou un mauvais alignement des dents, alors l’appareil manducateur n’est plus capable de régler la charge correctement.

En cas de défaut dentaire, surviennent des douleurs en rapport avec les efforts ou qui réveillent en fin de nuit. Egalement surviennent ou guérissent difficilement des blessures telles que les claquages et les tendinites à répétition. Avec un défaut dentaire, nous vivons perpétuellement sans tonus, avec une fatigue chronique, tout en devant assumer tout ce que nous avons à faire.

C’est pour cela que l’on peut définir le capteur dentaire comme l’extérocepteur de la charge.